Goûter l’impermanence ou l’exercice du STOP

PAR Jessica Sarapoff  - novembre 11, 2015

Tout est impermanent.  On peut même dire que c'est la seule chose qui soit permanente !  

On peut rien y faire et en général, on se laisse ballotter entre la joie et l'angoisse - selon que l'on considère ce qu'on est en train de vivre : positif ou négatif.  Attaché au "positif" et luttant contre le "négatif".

A nous alors, choisir de lâcher prise... Ce fameux lâcher prise dont on nous rabat les oreilles!

De quoi parle-t-on exactement ?  Lorsque nous avons de la difficulté à lâcher, nous pouvons remarquer deux tendances: la prise elle-même​ et l'attachement.  Les deux font mal, les deux font souffrir.  Plus on s'y identifie et plus ils font mal.  

Alors quoi faire ? Les laisser passer ! Comme des nuages dans un ciel très bleu.  Ils passent.  

Nous avons toujours le choix : Allons-nous essayer de nous agripper à nos émotions-nuages ou allons-nous les laisser passer ?  

Les regarder passer, sans indifférence... Nos émotions, nos pensées sont là.  Mais sans s'y agripper non plus. ​

Facile à dire, pas facile à faire.  C'est vrai.  Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer !

"Le changement est inévitable, mais l'épanouissement personnel est un choix."

Bob Proctor

Oui, prendre la décision qu'elle que soit l'expérience que nous sommes en train de vivre, la regarder comme une opportunité d'apprendre sur nous-mêmes, sur la vie...

Et donc, pleinement goûter ce moment pour ce qu'il est.

Cela n'a aucune importance que notre interprétation de ces moments soit joie ou tristesse, noir ou blanc, doux ou amer, fou ou raisonnable...  Ces étiquettes nous empêchent de pleinement goûter ces moments de vie.

Je vous propose cette semaine, d'explorer ces notions de lâcher prise et travailler avec l'exercice STOP.  

Vous pouvez commencer avec des sensations et des émotions agréables.  Puis aller vers d'autres, neutres.  Et lorsque vous vous sentirez prêt à sauter le pas, vers les émotions négatives.

Voici l'exercice que je vous propose:

STOP

Stop !

Stopper.  Sans mettre une étiquette sur ce que vous vivez.  Vous vous arrêtez.

Prise de conscience que les pensées et émotions ont pris énormément de poids dans votre tête. 

Toujours respirer.

Expirer. Très important !  

Pour faire de la place à une nouvelle énergie toute fraîche et toute neuve, nous devons d'abord faire de la place.

Inspirer.

Expirer de nouveau... Puis...

Observer

Ressentir, tâter, savourer ce moment.

Où est-ce que cette sensation se trouve dans votre corps ?  

Quel en est la texture ?

..Ça tire ? Ça pique ?  Ça chauffe ? ... Explorer, Observer...  Prenez votre temps.

​Finalement...

Poursuivre.

Toujours sans y mettre une étiquette, remercier la vie de vous avoir offert cette opportunité d'apprentissage.  Et retourner ensuite à votre occupation, sans y réfléchir plus longuement.

Donc, si je résume les quatre étapes : S.T.O.P.

S    Stopper

T    Toujours Respirer

O    Observer

P    Poursuivre

Au début, cette exercice ne sera peut-être pas facile.   C'est normal.  

Notre esprit est tellement habitué à juger et attacher à chacune de nos expériences préjugés, blâmes, idées, raisonnements, joies.. qu'il est difficile d'abandonner cette habitude.

Mais plus vous le ferai, plus le processus se manifestera de manière naturel.

J'adorerais lire vos commentaires, réactions et vécus avec cet exercice !!  

A bientôt !   En vous souhaitant des explorations très riches !!

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  1. La sophrologie m’a permis de me reconnecter à mon corps et à mes émotions. J’ai découvert lors des séances de sophrologie un espace où il n’y a pas de jugement, où l’on trouve aussi du réconfort, beaucoup de chaleur et de partage. La sophrologie m’a donné les outils pour lâcher les tensions et être à l’écoute des signes et maux du corps. Merci pour cette belle expérience qui m’a appris à être bienveillante avec moi-même et les autres. Un bienfait que l’on garde chaque jour, un retour à l’essentiel soi et de présence en SOI, Merci beaucoup. Catherine.

  2. Bonjour Jessica,
    personnellement, je réfléchissais souvent en boucle à des choses professionnelles qui m’embêtaient mais maintenant, à un moment, je dis stop; et je passe à autre chose avec la certitude en moi que je serais meilleure pour adapter ma relation à l’autre et à ce qu’il me dit, si je suis reposée et sereine, plutôt que fatiguée d’y avoir réfléchi toute la nuit et énervée à la première seconde où je verrai la personne (lâcher prise). J’ai décidé aussi de dire ce que j’avais à dire en exprimant mes besoins; et en refusant de prendre en charge la colère et l’agressivité de l’autre; j’essaie de me préserver, de m’éloigner des personnes qui sont toujours négatives, et aller vers des personnes non parfaites, mais qui semblent plus me respecter; et ça, ça a changé ma vie. Ce sont des petites choses, tous les jours, je les appelle des « cadeaux de la vie », cela me remplit. J’accepte mes imperfections, je reconnais mes besoins et j’essaie de faire un pas de côté dès que je peux: je dors mieux, suis plus sereine, je « vois » plus clairement les choses qui avant me passaient devant de manière complètement inaperçue et je me dis que lorsqu’il y a un obstacle, c’est une occasion d’apprendre à me connaître. Parfois, je relève le défi, parfois, je n’en ai ni le temps ni le courage, ce que j’accepte aussi. Je suis de plus en plus persuadée que la vie nous apporte souvent des occasions de regarder les choses différemment, comme si elle nous disait, « tiens, essaie de changer avec ça » et à nous de décider de changer ou non. Je suis vraiment moins fatiguée, moins stressée et la vie commence à prendre du sens, j’apprends à me connaître et tout se fait dans ma tête, je n’en parle pas en général, à part ici pour la première fois. Merci de l’opportunité. Cordialement,
    Geetha

    1. Bravo Geetha ! Et merci pour votre témoignage.
      Oui, je suis d’accord avec vous, la vie nous amène des cadeaux qui sur le coup, nous font pas plaisir mais qui une source énorme d’apprentissage et de connaissance de soi.

      Et c’est important de faire la part de ce qui nous appartient et ce qui appartient à la souffrance de l’autre. Ce que vous pourriez aussi doucement intégré est votre ressenti, à l’intérieur. Où se trouvent vos sensations et en explorer la texture. Autrement dit, c’est oui dire stop mais aussi prendre un moment pour observer ce qui se joue en nous… ce qui gratte, chauffe, pèse,…etc… nous en approcher pour considérer ces émotions comme des amies qu’on accueillent avec une tasse de thé et un bout de canapé.

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