Miksang, photographie contemplative

Redécouvrir le monde avec vos yeux d’enfant grâce

à la PHOTOGRAPHIE CONTEMPLATIVE

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J'avais envie de vous présenter une discipline qui prend de plus en plus de place dans ma vie: la photographie. Ce qui m'intéresse le plus, est une forme de photographie dite contemplative, aussi appelé Miksang, ce qui veut dire "bon oeil" en tibétain.

Vous devez vous demander ce que je veux dire par cela ?...

Je vous dirais que c'est voir notre monde avec de nouveaux yeux.

Vivre notre vie de manière contemplative, est cultiver les qualités, les habitudes nous offrant une ouverture, une attention, un lien intime et profond avec la vie - plutôt que l'agitation, la discursivité et la dépression.

Utiliser la photographie de manière contemplative permet de nous ouvrir à ce que l'univers nous offre de beauté, de simplicité, de chaos, d'émerveillement. Notre environnement tel qu'il se présente.

Le point de départ de cette pratique: la lumière, la couleur, les formes, l'espace.

Autrement dit, c'est revenir à nos perceptions à l'état pur.

Miksang photographie contemplative - vecteur - nature superposition - copyright -JessicaSarapoff - Miksang photographie contemplative

L'approche photographique Miksang :

En photographie contemplative, nous apprenons à ralentir notre esprit et notre regard pour nous permettre vraiment faire l'expérience de la lumière, de la couleur, de la texture, etc..

C'est donc nous arrêter et ainsi nous reconnecter au monde tel qu'il est, plein d'humour et de magie. Avec la pratique de Miksang, nous faisons à tout moment le choix de voir plutôt que de regarder.

Une photographie Miksang se fait en trois temps :

1. le "flash de perception", moment de brèche dans l'agitation de nos pensées et de nos actions, prise de conscience de l'espace dans lequel nous nous trouvons, sans jugement ni analyse ;

2. un temps d'arrêt pour stabiliser la perception,

3. et enfin la formation de l'équivalent avec notre appareil photo, sans ajouter ni retrancher, vouloir savoir ni s'attacher à ce que l'on voit.

Pour cette pratique photographique, cela voudra entre autre dire que l'on travaille avec la lumière naturelle.

On ne travaille pas avec des filtres, on travaille avec des vitesses réelles - avec ce que l'on perçoit.

Et enfin, les photos ne passent pas au travers de logiciels comme Photoshop ou Lightroom pour complètement transformer l'image. Miksang s'intéresse à notre présence dans le monde et l'éveil de tous nos sens.

Moment décisif et Flash de Perception

Le "moment décisif" comme l'appelait Cartier-Bresson. C'est le moment comme il disait que la photographie nous prend. En photographie contemplative, on appelle cela un "flash de perception".

Qu'est-ce que je veux dire par cela?

Il vous est certainement arrivé de voir une fleur, un arbre, le sourire d'un enfant, les petites pattes potelées de votre chat, une lumière qui éclaire votre maison de manière particulière... et vous arrêter?

Regarder. Sourire. Simplement vous arrêter.

Bien c'est ça!

On pourrait dire qu'il y a eu un court moment d'un "flash de perception" qui arrête pour un court instant, votre discursivité intérieure. Et pendant ce très court instant, nous sommes là. Pleinement là, avec tous nos sens.

Apprendre la pratique Miksang

Miksang lie la photographie à une pratique méditative, dans la tradition des Arts Dharmiques enseignés par le maître de méditation Chögyam Trungpa Rinpoche. Inspirés par le Vajra Régent, les enseignements Miksang sont nés en 1984 sous la houlette de Michael Wood et John McQuade.

L'apprentissage Miksang est composé de 3 niveaux :

le premier, "Regarder et Voir", propose de simplifier, désencombrer notre regard et revenir aux éléments fondamentaux d'une image : la couleur, la surface (texture, motif), la lumière et l'espace en tant que tels. Le point de départ est de d’abord comprendre ce que l’on appelle le « Flash de perception » et chacun des éléments d’une photographie. Les photos peuvent être très abstraites car le cadrage est notre Flash de Perception, sans ajouter ni enlever
le deuxième, "Champs de perception", réintroduit la nature environnante, le monde humain et l'atmosphère qui se dégage de notre monde ordinaire. La pratique s’ouvre sur le monde qui nous entoure, la Flash de Perception est toujours présent mais il devient plus subtil et il peut devenir également une atmosphère ou un courant artistique comme l’impressionnisme.
le troisième, "Chaos ordonné - Oeil Absolu", nous fait entrer de plain-pied dans le chaos ordonné du monde phénoménal qui bouge, heurte, émerveille et submerge nos sens. On ouvre encore davantage pour faire entrer également ce que l’on appelle un « chaos ordonné », les images peuvent alors redevenir abstraite mais l’œil n’a plus cette impression du début. Elles se rapprocher de l’art moderne ou contemporain, car on joue avec les vecteurs, les superpositions, les collages…